
MACHINE DE BRIQUES
(Tbilissi)

À Dighoumi, je remonte la rivière Mtkvari (la Koura) vers le nord.
La berge est squattée par des garages, des casses autos, des ateliers, des restaurants, des friches poussiéreuses, ou des chantiers de construction...
Je traverse un chantier pour accéder à la berge, quand un chien me barre la route.
Il aboie rageusement après moi. Lui ai-je volé son os ?
Je le contourne, mais il s'accroche à mes talons, ne me lâche pas...
Résolu à atteindre mon but, j'arrête un ouvrier conduisant un charriot.
Par signes, je lui demande si je peux accéder à la rivière.
Il me répond que oui...
J'espérais faire comprendre au chien que la voie m'est ouverte, mais le clébart me suit en aboyant...
À une vingtaine de mètres, des ouvriers vont et viennent entre deux machines.
Je m'approche et découvre une fabrication de briques en bloc de terre compressée.
Trois ouvriers assurent le fonctionnement de la chaîne.
Le chef d'équipe est sur une montagne de pondéreux, composés de terre et de graviers.
Avec une pelle, il fait tomber le mélange dans un récipient, où il est broyé en une pâte plus homogène.

Il arrose pour faciliter l'opération.
Un ouvrier vient sous la broyeuse remplir sa brouette.

Il la pousse jusqu'à la machine à faire des briques.
Son collègue jette des pelletées de terre dans le moule de la machine, remplit tous les espaces vides.

On actionne le mécanisme de presse du mélange dans le moule. On recule la machine.

Des briques fraîches sont formées, dans l'alignement de leurs jumelles...
Le soleil et l'air vont sécher les briques avant qu'elles ne soient prêtes à être utilisées.
Lionel Bonhouvrier.
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